On aurait pu aussi intituler cette page pleins feux sur le Romarin car la flamme du partage, en salle ou en cuisine, anime toujours Maryvonne et Émeric Banon. Elle en salle, aux petits soins pour les convives, dans un accueil pas feint à la verve généreuse, lui en cuisine, démiurge des fourneaux, fournisseur d’assiettes en relief et aux saveurs bien balancées, les produits irréprochables sinon remarquables. Ici on revendique l’ appellation « restaurant gastronomique« , pas d’opportunisme ni d’effet de mode, juste des convictions bien accrochées et le client au centre des choses. La « burgérisation« du monde est en marche mais avouez qu’un pavé de cerf de chasse français au coing et jus de coing, courge de spaghetti aillé, ça a quand même de la gueule non?
Et, pour commencer, ce voluptueux et coloré velouté de potiron avec des escargots bio du Val de Loire, salpicon de ris de veau frit et onctueuse crème au thé Pu’her ne s’en laisse pas conter.
En alchimiste inspiré, Émeric Banon fait dialoguer les textures et les saveurs, envoûtants salpicons, délicats escargots et potiron en verve donnent le ticket d’entrée pour cette cuisine délicieusement vivante. Pour le cerf TTT (très très tendre), c’est en trio ludique qu’il assure dans l’assiette, le coing un peu confit /grillé dessus, fondant dedans, en acidité sucrée, la courge de spaghetti en douce tonicité, et légumes croquants en escorte (asperges, navets…). Pas de résistance pour le Vercors, on avoue tout de suite: noix, meringue, caramel au beurre salé, on aime tout dans ce somptueux dessert. Émeric Banon revisite le Vercors, un gâteau vendu dans les boulangeries de la Drôme. Succès meringue, glace maison aux noix, cerneaux de noix caramélisés, le tout surmonté d’un disque croustillant au chocolat noir, annihilent toute velléité de dire non à l’addictif dessert. La Maison Banon ou les artisans infatigables d’une cuisine vivifiante et qui parle, toujours enthousiaste…
Ce que l’on déguste:
Brochette de langoustines sur brunoise de légumes croquants, rillettes de
tourteau.
Escalopes de foie gras de canard poêlées aux pommes et vinaigre de cidre.
Gros cabillaud de St Guénolé vapeur, mitonnée de cocos de Paimpol aux
girolles.
Pavé de cerf de chasse française aux coings.
Vacherin aux figues pochées.
Soufflé chaud aux clémentines et Mandarine impériale.
Infos pratiques:
Menus affaires, du lundi au vendredi, plat/dessert, 20 euros.
Entrée/plat/dessert, 23,50 euros.
Menu (sauf samedi soir et dimanche), 29 euros.
Menu gourmet, de 33,90 euros à 49,50 euros.
Recette : Crème de potimarron aux escargots et ris de veau, blinis à la châtaigne
Le Romarin.
79, rue de Bretagne. 44880 Sautron.
Tel. 02 40 63 15 87.
www.restaurant-leromarin.com/